Le point début novembre...

Hé oui, mine de rien, la construction continue à avancer au rythmme des week-ends. Nous avons tout d'abord passé le cap important de la pose du linteau :

Puis nous avons terminé le toit du foyer incliné à 60° :

Nous nous sommes ensuite attaqués à monter les parois de la chambre de post-combustion. Ici, nous avons du réaliser quelques adaptatiosn au plan orginal car nous n'avons pas mis de by-pass en haut du poêle. Nous avons donc décider de faire un mur du fond dans la chambre de post-combustion en posant les briques sur le chant :

En regardant par le haut du poêle, on aperçoit désormais l'endroit du foyer où viendra se positionner la grille, et tout au fond la boîte à cendres :

Note aux visiteurs

Bonjour à vous,
Tout d'abord, merci de visiter notre blog et de vous intéresser à la construction de poêles de masse.
Comme vous l'avez peut-être remarqué, les premières étapes de la construction se sont enchaînées très rapidement, et depuis, les mises à jour tardent à venir. Ceci a une explication toute simple : nous étions en vacances et ne le sommes plus ! Pas évident de continuer à tenir le rythme tout en travaillant la semaine...!
Cependant, la construction continue à avancer, même moins rapidement, et nous n'oublierons pas de mettre à jour ce blog au fur et à mesure des avancements significatifs... Avec bien sûr, les premières impressions de fonctionnement...!
Bonne lecture !

La réalisation en images...

Début de la réalisation

C'est parti pour la 1ère couche qui est une couche pleine de briques. Au préalable, nous avons disposé les briques au sol, je ne sais pas si c'était une bonne idée, c'est vrai que ce n'est pas évident d'être bien droit et régulier...

2ème couche : on commence à avoir la techique ! Il faut mettre pas mal de mortier, puis tapoter la brique avec le marteau pour créer un effet de ventouse qui "colle" véritablement la brique et bien étaler le mortier en dessous. Puis, repasser sur les joint extérieurs pour s'assurer de l'étanchéité.
Des planches sur les côtés sont bien utiles pour essayer de monter un mur droit !

3ème couche : ça y est, les découpes commmencent ! On forme le début du conduit des fumées qui passe tout autour de la boîte à cendres. La sortie des fumées se fera par la gauche (configuration non idéale par rapport à une sortie par l'arrière, mais qui nous arrange pour ne pas trop faire dépasser le poêle de notre cheminée).

Préparatifs

Vue générale avant le début de la construction :
Avant tout chose, nous avons enlevé les pierres qui formaient le sol de la cheminée et étaient cassées, afin de couler une mini-dalle en béton armé qui assurera la stabilité du poêle.
Puis, nous avons dû tuber notre cheminée qui est une vieille cheminée en pierres très large (sortie rectangulaire de 60*120cm, hauteur 10m) et pas forcément hermétique dans les étages...! Pour cette opération, il a fallu monter sur le toit et re-cimenter l'ensemble du chapeau de cheminée.

Essais préliminaires :
Nous avons réalisé ces quelques essais préliminaires qui nous ont un peu rassurés sur la faisabilité des choses, et surtout la possibilité de lire et d'adapter le plan relativement au fur et à mesure de la construction...

Isolation du fond de la cheminée :
Nous avons isolé le fond de la cheminée avec des panneaux Firerock (laine de roche + alu), à la fois pour protéger le fond de la chaleur (pierres enduites de terre/paille) et permettre une meilleure récupération de la chaleur dans la pièce.

Moulage des éléments :
Nous avons également dû mouler divers éléments : linteau au-dessus du tiroir à cendres, linteau au-dessus de la porte du foyer, linteau au-dessus de la sortie des fumées et plaque pour fermer le haut de la chambre de post-combustion. Nous vons construit des moules en bois puis coulé du béton réfractaire dedans. Le béton réfractaire a été réalisé à base de ciment fondu Lafarge, vermiculite Vermex (remplaçant le sable) et pouzzolane (trouvable facilement en jardinerie pour remplacer le gravier).
Enfin, nous avons mis les briques à tremper (quelques minutes au moins) avant de commencer à les cimenter au mortier réfractaire (à base de ciment fondu Lafarge et de vermiculite Vermex).

Fournitures et budget

Désignation	PU HT	Qté	Prix TTC	Magasin
Foyer en fonte, le moins cher trouvé, on en récupèrera la porte, le tiroir à cendre avec aérateur et la grille.		1	157€	Leroy Merlin
Trappe de ramonage en fonte 16*20cm		2		Brico- marché
Brique léopard dites "semi-réfractaires" 22*10,5*5,5cm	0,56€	600	401,856€	CQM
Brique réfractaires 22*11*6cm	0,92€	300	330,096€	CQM
Disque diamant pour meuleuse		1	125€	Gedimat
Sacs de ciment fondu 25kg	18,47€	8?		Gedimat & CQM
Sac de vermiculite Vermex				Gedimat
Sac de Pouzzolane		1		Magasin vert
Panneau de laine de roche + alu 100*60cm ep 3cm Firerock	5,27€	7	44,12044€	Leroy Merlin
Panneau de laine de roche 120*60cm ep 15mm Rocksol servant de joint de dilatation entre le coeur réfractaire et l'habillage du poêle	3,76€	5	22,4848€	Leroy Merlin
Total provisoire			1080,55724€

Prévoir meuleuse, truelles, seaux, etc...
Le budget prévisonnel est d'environ 1500 €.

Plans et adaptations...

Nous sommes partis d'un plan de poêle finlandais trouvé sur internet, malheureusement exprimé en pouces et avec des tailles de briques introuvables en france (26*13*7cm). après avoir longuement hésité sur la manière d'adapter ce plan, nous avons décidé de faire "au mieux" en conservant en priorité les dimensions des conduits de fumée. Nous avons trouvé des briques léopard de 22*10,5*5,5cm et des briques réfractaires de 22*11*6cm.
Plan de coupe, profil :

Plan de coupe, face :

Schéma de principe de notre poêle :

L'autoconstruction et nous

... Ou pourquoi nous avons voulu construire nous-même un poêle de masse...
Qui sommes-nous ?
Nous habitons en Bretagne (Côtes d'Armor, Trégor) dans une vieille maison de bourg en pierres, traditionnelle de la région. Nous avons acheté cette maison il y a deux ans et depuis nous la rénovons nous-même dans un esprit respectueux de l'Homme et de la Nature.
Pourquoi un poêle de masse ?
Nous avons étudié beaucoup de solutions de chauffage pour notre maison. Nous avions une préférence pour les chauffage à bois, énergie renouvelable par excellence. Les poêles de masse nous ont assez vite convaincus, par leur arguments essentiels :

• le confort :
  
  
  
  • chaleur douce : auparavant nous avions un poêle à bois "de base" en acier, qui chauffait à très fort à quelques mètres de distance, mais laissant le fond de la pièce à 10°. L'inertie d'un poêle de masse devrait supprimer ce problème.
  • chaleur rayonnante et agréable,
  • peu de convection : sujets aux allergies, nous étions sensibles au brassage des acariens et à l'assèchement de l'air ambiant que provoque la chaleur par convection d'un poêle en acier.
• l'inertie : cela nous semblait très bien convenir pour une maison en pierres qui possède déjà une forte inertie. De plus, les murs en pierres apparentes au rez-de-chaussée (là où est situé le poêle), laissent passer quelques courant d'air qui peuvent perturber la convection mais pas le rayonnement,
• l'écologie : la combustion est quasi-complète (90-95%), les fumées rejetées ne contiennent presque pas de particules et de goudrons,
• l'économie : cerise sur le gâteau, une à deux flambée par jour suffisent, et tous les types de bois sont permis (résineux compris, contrairement aux poêles e fonte par ex.). Une simple palette fait très bien l'affaire,
• l'esthétique : point très discutable, nous trouvons les poêles de masse plutôt beau, et surtout le nôtre s'encastrera juste dans la cheminée existante (hé oui, ça ne rigolait pas les cheminées bretonnes de l'époque ! dimensions : 1,65m*0,5m*2,5m (larg*haut*prof). dimensions approximatives du poêle : 1,25m*0,8m*2,1m (larg*haut*prof)).

Pourquoi le construire nous-mêmesNous avons un peu regardé les poêles de masse en vente. Pour les marques les plus courantes telles que Tulikivi ou NunnaUuni, il faut en général compter pas moins de 10 000 € pour le poêle livré et installé (prix difficile à connaître car uniquement sur devis). Ne disposant évidemment pas de cette somme (il nous faut rénover tout la maison !), étant de toutes manières en plein chantier et n'ayant pas de poil dans la main, nous avons commencé à regarder du côté des poêles maçonnés, réalisés en briques réfractaires. Nous sommes alors tombés sur le blog d'une personne qui a fabriqué le sien (Do it yourself - masonry heater) et cela nous a donnée envie...!

Introduction aux poêles de masse

3 types de chaleur

• Convection : l'énergie se déplace par un gaz ou un liquide. Ce qu'on appelle en général des radiateurs sont plutôt des convecteurs qui chauffent par air chaud. Rapide mais problématique pour les voies respiratoires (déplacement des poussières, allergies...). De plus, l'air chaud monte au plafond ou aux étages et s'échappe facilement par la ventilation et les fentes de l'isolation,
• Conduction : l'énergie se déplace par contact physique. Un poêle à bois brûle nos doigts, un poêle de masse réchauffe et relaxe le dos,
• Rayonnement : l'énergie se déplace par rayons infrarouges comme le soleil, c'est sain et confortable. Un poêle de masse envoie les mêmes rayons que le soleil.

Poêles de masse, qu'est-ce que c'est ?
Les poêles de masse, aussi appelés 'poêles à inertie', 'foyers de masse', 'foyers radiants', 'masonry heater', 'masonry stove', 'cheminée ou poêle à accumulation', 'Kachelofen', etc..., sont des poêles à boistrès lourds (souvent plus d'une tonne) permettant de brûler du bois à haute température (souvent au delà de 900°C). Cela permet une très bonne combustion ; plus d'énergie libérée et moins de pollution car les fumées noires sont tout simplement des gaz qui ne brûlent qu'à haute température. Une flambée dure une à deux heures et l'inertie du poêle capte cette chaleur et la distribue en rayonnant tout autour pendant le reste de la journée. Plus un poêle est lourd (inertie, masse) plus il est capable de stocker l'énergie et donc plus il faut du temps avant de ressentir la chaleur à l'extérieur. Mais un poêle lourd rayonne aussi plus longtemps qu'un poêle léger (jusqu'à 20 heures). Une ou deux flambées (4 à 20 kg de bois) suffisent pour une journée avec un poêle correctement dimensionné.
Il existe différents types de poêles de masse selon les régions : Alsace ('Kachelofen'), Finlande, Russie, Canada, Danemark, etc... Cependant, tous ces poêles répondent à ce même principe de fonctionnement commun, qui est d'accumuler la chaleur pour la restituer ensuite par rayonnement.
Les avantages du système

• Confortable : environ 80% de la chaleur est émise par rayonnement et seulement 20 % par convection. Cette chaleur est donc saine, douce et homogène,
• Efficace : une combustion jusqu'à 90-95% et une température du feu jusqu'à 1400°C dans le foyer (mais à la sortie du poêle seulement 100 à 150°C !) : dans le foyer le bois brûle à vive allure et à très haute température et dans la partie supérieure (chambre de post-combustion) les gaz imbrûlés se mélangent à l’air secondaire et se ré-enflamment,
• Ecologique : un minimum de gaz toxiques sortent par la cheminée.

Autres possibilités

• Le foyer peut servir de four (idéal pour pains, pizzas, etc...),
• Les fumées peuvent être dirigées à travers un banc chauffant,
• Un échangeur de chaleur peut être intégré pour chauffer l'eau sanitaire et des radiateurs et/ou murs/sols chauffants.